Un homme disparait et le monde s’écroule … Surtout quand cet homme était un “grand monsieur”, un artiste de génie, un dieu de la F1, un virtuose de la musique.
Avec ce compagnon, elles formaient un couple de légende. Sous son regard attentif, elles ont évolué, se sont métamorphosées en splendides créatures, se sont réalisées dans leur vie et dans leur art.
Ces hommes avaient du charisme, elles en ont retiré une nouvelle force. Aujourd’hui, elles continuent. Sans eux.
France Gall & Michel Berger
“Dans ma vie, je n’ai que deux choses : l’amour et la musique. Quand j’ai perdu l’amour, il m’est resté la musique”.
Pour moi, il ne s’agit pas d’oublier. Mais quand Michel est mort, j’ai essayé de faire son deuil le plus vite possible, confie-t-elle au magazine Elle. Aujourd’hui, j’arrive à y penser sans avoir un coup de poignard dans le cœur. » Après un an d’exil à Los Angeles, où elle a enregistré un disque, France, composé de chansons du compositeur, elle revient. Cet été, elle s’installera dans leur maison de Ramatuelle, celle où Michel a été terrassé par une crise cardiaque, un après-midi d’août 1992.
“J’attends avec impatience le premier été où j’y serai bien”. Michel disait qu’elle était une “réaliste optimiste”. Il est temps pour elle de lui donner raison.
Jane Birkin & Serge Gainsbourg
“Je fais des concerts pour Serge, mais le plaisir d’être sur scène, c’est le mien”
“J’étais sa muse, sa Lolita, sa pute, sa libertine”, dit-elle. Pendant quinze ans, le couple insolent formé par l’Anglaise ingénue et le compositeur cynique a défrayé la chronique. Un duo de choc qui s’est défait au début des années 80. Sans se détruire complètement. Aujourd’hui,
Jane chante Gainsbourg pour toujours. “Je me sens un peu comme son héritière. Je ne pourrais pas chanter les chansons de qui que ce soit d’autre tant que je n’aurai pas épuisé les siennes.”
Elle a choisi quinze chansons de “l’homme à la tête de chou” et enregistré Versions Jane en hommage à celui qui, “par-delà” la mort, continue à me porter bonheur.
Magazine : Voici
Date : Juin 1996
Numéro : 449