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Starmania - Le Spectacle

Enregistré au Palais des Congrès en avril 1979, Starmania Le Spectacle restitue avec force l’ampleur du spectacle imaginé par Michel Berger et Luc Plamondon. France Gall y incarne Cristal, animatrice d’une émission télé dans un monde futuriste où les stars s’achètent, où la violence fait office de langage, et où la quête d’amour devient un acte de rébellion. Sur scène, la narration prend vie. France Gall y livre des performances marquantes dans Monopolis, sombre évocation d’une ville souterraine où plus rien ne fait sens, et Besoin d’amour, pulsation disco devenue cri du cœur. Elle participe également à des moments forts de la pièce, comme Quand on n’a plus rien à perdre, en duo avec Johnny Rockfort, ou Petite musique terrienne, partagée avec plusieurs voix du casting. Ce live donne toute sa dimension à l’opéra-rock. L’orchestre est dirigé par Michel Bernholc, et la mise en scène fait exister Starmania dans ses contrastes les plus puissants. France Gall y brille sans détour : avec justesse, avec retenue parfois, mais toujours avec une intensité rare. Une incarnation totale, au service d’un spectacle devenu culte.

Album live
6 décembre 1979

ACTE1 / Ouverture (instrumental) – Il se passe quelque chose à Monopolis (la speakerine, l’évangéliste) – Quand on arrive en ville (Johnny Rockfort, Sadia) – Communiqué de l’évangéliste (la speakerine, l’évangéliste, Marie-Jeanne) – Travesti (Sadia) – Banlieue nord (Marie-Jeanne, Johnny Rockfort) – Sadia et Johnny (Sadia, Johnny Rockfort) – La Serveuse et les Clients (Marie-Jeanne, troupe) – Complainte de la serveuse automate (Marie-Jeanne) – Conférence de presse de Zéro Janvier (Zéro Janvier, troupe) – Le Blues du businessman (Zéro Janvier, troupe) – Communiqué de l’évangéliste (l’évangéliste) – Starmania-Starmania (la speakerine, Cristal, troupe) – Un garçon pas comme les autres (Marie-Jeanne) – Voulez-vous jouer avec moi ? (Cristal) – La Chanson de Ziggy (Ziggy) – Le Coup de téléphone (Sadia, Johnny Rockfort, Cristal, Marie-Jeanne) – Interview de Johnny Rockfort (Cristal, Johnny Rockfort) – Un enfant de la pollution (Johnny Rockfort) – Coup de foudre (Cristal, Johnny Rockfort) – Communiqué de l’évangéliste (l’évangéliste) – Le Meeting de Zéro Janvier (Zéro Janvier) – Le Bulletin spécial de Télé Capitale (la speakerine, Marie-Jeanne) – Petite musique terrienne (Cristal, Johnny Rockfort) – Besoin d’amour (Cristal, Johnny Rockfort)

ACTE2 / La Procession du grand gourou / Paranoïa (le grand gourou, troupe) – Communiqué de l’évangéliste (l’évangéliste, le grand gourou, troupe) – Marie-Jeanne et les clients du café (Marie-Jeanne, Ziggy, troupe) – Les Adieux d’un sex-symbol (Stella Spotlight) – Le Télégramme de Zéro à Stella (Stella Spotlight, Zéro Janvier) – Communiqué de l’évangéliste (l’évangéliste, Marie-Jeanne) – Trio de la jalousie (Je suis avec Johnny Rockfort) (Sadia, Cristal, Johnny Rockfort, troupe) – SOS d’un terrien en détresse (Johnny Rockfort) – Jingle de Stella (Si vous voulez un homme nouveau) (Stella Spotlight, Zéro Janvier, troupe) – Le Débat télévisé (l’évangéliste, Zéro Janvier, le grand gourou, Cristal, Marie-Jeanne, troupe) – Sex shops, cinemas pornos (Stella Spotlight) – Les Parents de Cristal (On était des vieux si heureux) (l’évangéliste, les parents de Cristal) – Quand on n’a plus rien à perdre (Johnny Rockfort, Cristal) – L’Adieu de Marie-Jeanne à Ziggy (Marie-Jeanne) – Les Uns contre les autres (Marie-Jeanne, Ziggy) – La Demande de Zéro à Stella (Zéro Janvier, Stella Spotlight) – Ego Trip (Stella Spotlight, Zéro Janvier) – Communiqué de l’évangéliste (L’évangéliste) – Petite musique terrienne (Marie-Jeanne, Cristal, Johnny Rockfort) – Monopolis (Cristal) – Communiqué de l’évangéliste (l’évangéliste) – Disc-jockey’s song (Ziggy) – Ce soir on danse à Naziland (Sadia, Zéro Janvier) – Tango de l’amour et de la mort (Stella Spotlight, Sadia) – Ce soir on danse à Naziland (suite) (Sadia) – Victoire électorale (Stella Spotlight, Zéro Janvier) – Le Rêve de Stella Spotlight (Stella Spotlight) – Le monde est stone (Marie-Jeanne) – Final (troupe)

L'album

Extrait et programme

Les enfoirés chantent Starmania

En avril 1979, Starmania prend enfin vie sur scène. Créé au Palais des Congrès de Paris, ce spectacle musical imaginé par Michel Berger et Luc Plamondon marque un tournant majeur dans le paysage culturel français. Après le succès d’estime du double album studio publié quelques mois plus tôt, cette version scénique vient lui donner toute son ampleur, en faisant résonner les personnages, les drames et les passions dans un décor en mouvement, porté par une troupe exceptionnelle.

Parmi les voix qui composent cette fresque futuriste, celle de France Gall occupe une place centrale. Elle interprète Cristal, animatrice d’un show télé dans une société en perte de repères, qui tombe amoureuse de Johnny Rockfort, chef de gang révolté contre le système. Sur scène, France Gall livre une performance tout en nuances, sensible et engagée, bien loin des années yéyé.

Le spectacle est divisé en deux actes. Dès l’ouverture instrumentale, le ton est donné : Il se passe quelque chose à Monopolis. Une ville tentaculaire et fictive, théâtre d’un affrontement entre pouvoir, médias et rêves d’émancipation. Cristal, Johnny, Sadia, Marie-Jeanne, Zéro Janvier, Stella Spotlight ou encore l’Évangéliste composent une galerie de personnages à la fois spectaculaires et profondément humains.

France Gall interprète plusieurs titres marquants dans cette version live.

Dans le second acte, France Gall revient avec Petite musique terrienne (en trio avec Johnny Rockfort et Marie-Jeanne), puis Monopolis, cette chanson mélancolique qui dépeint une ville désincarnée où l’on rêve de fuir la réalité. Elle apparaît aussi dans Quand on n’a plus rien à perdre, duo poignant avec Daniel Balavoine, et dans Le monde est stone, hymne final porté par Fabienne Thibeault.

L’ensemble du spectacle est enregistré en direct lors de ses représentations parisiennes. L’enregistrement donne naissance à un coffret quatre vinyles, qui inclut tous les titres de la version studio, enrichis de nombreuses chansons inédites interprétées pour la première fois sur scène. Cette version live permet de découvrir de nouveaux moments forts comme Le Coup de téléphone, La chanson de Cristal, Un enfant de la pollution, Interview de Johnny Rockfort, ou encore Le Trio de la jalousie.

Le soin apporté à la direction musicale est confié à Michel Bernholc, fidèle collaborateur de Berger, qui dirige l’ensemble orchestral avec une élégance décontractée. L’enregistrement s’étend sur plusieurs continents : cordes à Londres, cuivres à New York, voix et rythmiques à Paris – sauf pour Nanette Workman, enregistrée au Québec. La basse, assurée par Jannick Top, entame ici une longue collaboration avec le duo Gall-Berger.

Le spectacle de 1979 est une réussite artistique et technique. Le public découvre un format hybride, entre opéra rock, théâtre musical et concert pop. L’énergie de la troupe, la densité des textes, la précision des arrangements et la force des interprétations contribuent à faire de Starmania une œuvre fondatrice.

Cette version live, portée par une France Gall investie et subtile, marque les esprits. Elle confirme le statut de Starmania comme un jalon incontournable dans l’histoire de la chanson française.