Le 18 décembre 1993, France Gall participe à l’émission Taratata n°33. Elle y interprète un medley issu de son spectacle Simple Je – Débranchée à Bercy 93, mêlant trois titres emblématiques : Si, maman si, Quelques mots d’amour et Il jouait du piano debout.

Ce passage s’inscrit dans une période décisive de sa carrière. Au printemps, elle révèle publiquement qu’elle est atteinte d’un cancer et décide de reporter ses concerts prévus en juin. Quelques mois plus tard, en septembre, elle retrouve la scène du Palais omnisports de Paris-Bercy devant 55 000 spectateurs.

Avec Simple Je – L’intégrale Bercy, France Gall assume pour la première fois seule la direction artistique de son spectacle : choix des décors, lumières, enchaînement des chansons. Le concert se déploie en deux volets distincts : une première partie électrique, captée sur l’album Rebranchée, et une seconde plus intime et acoustique, immortalisée sur Débranchée.

En 1980, Il jouait du piano debout s’impose comme l’un des grands succès de France Gall. Écrite et composée par Michel Berger, la chanson exprime avec une évidence rare la rencontre parfaite entre une mélodie, un texte et une interprète. Dès les premières notes, elle s’affirme comme un hymne lumineux, à la fois intime et universel, qui invite à accepter l’autre dans sa différence. Le texte rend hommage à Jerry Lee Lewis (1935-2022), pianiste américain et pionnier du rock’n’roll. Connu pour son énergie explosive, il bousculait le respect traditionnel voué au piano en le malmenant sur scène : coups de poing, cris, sauts, jusqu’à se lever pour défier l’instrument. Surnommé The Killer grâce à des titres comme Great Balls of Fire, il incarne cette vitalité irrévérencieuse que Berger célèbre dans sa chanson.

Cette vidéo a été restaurée par France Gall Collection à partir d’un enregistrement d’époque de qualité limitée. Le travail de restauration est un processus long et complexe, qui combine plusieurs étapes techniques. Ce processus n’est jamais parfait : certaines séquences peuvent comporter des artefacts ou des déformations. Mais c’est souvent le seul moyen de faire revivre ces images avec la qualité qu’elles méritent.