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Concert privé acoustique

Avec Concert Privé Acoustique M6, France Gall livre un moment rare et délicat de sa carrière. Ce concert intimiste, enregistré le 22 mars 1997 dans les studios de la Plaine Saint-Denis, s’inscrit dans la lignée des célèbres sessions acoustiques popularisées par MTV. Entourée des mêmes musiciens que sur la scène de l’Olympia quelques mois plus tôt, elle revisite son répertoire dans des versions épurées, sensibles, souvent bouleversantes. Des titres absents de ses dernières tournées refont surface, comme Mais, aime-la, Musique ou Viens je t’emmène, portés par des arrangements sobres et élégants. La voix de France Gall s’y déploie avec douceur et justesse, en pleine complicité avec ses musiciens. Le point culminant de ce concert reste l’apparition de Charles Aznavour pour un duo exceptionnel sur La Mamma, un moment profondément personnel et chargé d’émotion. Ce concert, diffusé par M6, reste le dernier que France Gall ait donné. À travers cette captation acoustique, elle offre un regard sensible sur son parcours et sur l’héritage musical de Michel Berger, dans une forme aussi intime qu’intemporelle.

8e album live
24 avril 1997

* Titres disponibles sur la K7 audio
**Avec l'aimable autorisation de EMI Music France

L'album

Les extraits

Concert Privé Acoustique M6 est l’un des enregistrements les plus touchants et singuliers de la fin de carrière de France Gall. Diffusé en 1997 par M6, ce concert intimiste a été capté dans les conditions du direct, sur les plateaux de la Plaine Saint-Denis, le 22 mars. À la manière des sessions Unplugged de MTV, le projet vise à débrancher les guitares, simplifier les arrangements, et recentrer la performance sur l’essentiel : les chansons, la voix, l’émotion.

Ce soir-là, France Gall est entourée des musiciens qui l’avaient accompagnée à l’Olympia quelques mois plus tôt. On retrouve Kamil Rustam à la guitare, David Sancious aux claviers, Michael Bland à la batterie et Sonny Thompson à la basse, sans oublier les chœurs puissants de Keith John et Reggie Calloway. Dans cette formule dépouillée, chaque musicien apporte une nuance, une respiration, qui rend ces versions profondément vivantes.

La sélection des titres met en lumière toute l’étendue du répertoire de Michel Berger et de France Gall, dans une tonalité plus douce et introspective. Des classiques comme Tout pour la musique, Ella, elle l’a, Il jouait du piano debout ou Cézanne peint prennent ici un relief différent. Les arrangements sont réduits à l’essentiel, ce qui permet d’entendre la richesse des mélodies et la sincérité de l’interprétation.

Plusieurs chansons, rarement entendues en concert jusque-là, trouvent leur place dans ce cadre acoustique. Mais, aime-la, Musique ou encore Viens, je t’emmène sont interprétées avec une délicatesse nouvelle. Ces morceaux, moins attendus mais tout aussi puissants, renforcent l’idée d’un concert pensé comme une parenthèse à part, loin du format traditionnel des grandes tournées.

Parmi les moments les plus marquants de la soirée figure un duo inattendu et émouvant : France Gall partage la scène avec Charles Aznavour pour chanter La Mamma. Ce choix n’est pas anodin. La chanson a été écrite par le père de France Gall, Robert Gall, et s’inspire directement de sa propre grand-mère. Ce moment suspendu, empreint d’un fort symbolisme familial et artistique, est vécu par la chanteuse avec beaucoup d’émotion. « Je suis redevenue une petite fille quand j’ai chanté La Mamma avec Charles », confiera-t-elle plus tard.

À travers ce concert, France Gall explore une autre facette de son répertoire. Elle y exprime la volonté de transmettre autrement, en s’éloignant du spectaculaire pour mieux se rapprocher de l’essence des chansons. Ce Concert Privé Acoustique constitue, à ce jour, la dernière prestation scénique enregistrée de France Gall. Elle reviendra brièvement à l’Olympia en 2000 pour un duo avec Johnny Hallyday, mais sans spectacle complet à son nom.

À bien des égards, ce disque clôt une époque. Il témoigne d’un rapport à la scène profondément renouvelé, d’un choix artistique fort, et d’une fidélité intacte à l’œuvre de Michel Berger. Un album simple, sincère et profondément humain, qui résonne comme un adieu discret, mais inoubliable.