Sorti au Japon le 17 septembre 1965, ce 33 tours avec OBI édité par Philips sous la référence SFL-7241 propose une sélection de titres emblématiques de France Gall enregistrés entre 1963 et 1965. Il comprend 12 chansons et une piste bonus sous forme de message audio adressé par France Gall à ses fans japonais. Le disque a été fabriqué par Victor Company of Japan, Ltd., partenaire local de Philips pour la fabrication et la distribution.
Le visuel de la pochette présente un portrait en couleurs de France Gall, photographiée par Stan Wiezniak. L’image, sobre et posée, contraste avec l’aspect plus espiègle de ses visuels européens de la même époque. Ce choix graphique renforce le positionnement de la jeune chanteuse en tant qu’ambassadrice française de la pop yéyé sur le marché japonais.
Le disque s’ouvre sur Poupée de cire, poupée de son, chanson écrite par Serge Gainsbourg, avec laquelle France Gall remporta l’Eurovision pour le Luxembourg en mars 1965. Le morceau est devenu l’un des titres les plus représentatifs de sa carrière, à la fois dans sa portée internationale et dans son message sur le rapport entre l’artiste et son image médiatique.
On retrouve ensuite Le coeur qui jazze, un titre aux accents jazz légers, puis Sacré Charlemagne, écrit par Robert Gall, père de France Gall. Cette chanson s’adresse aux jeunes auditeurs et a connu un grand succès populaire dès sa sortie. En fin de face A figurent Laisse tomber les filles, écrite par Gainsbourg en 1964, et Soyons sages, chanson moins connue mais représentative de son style de l’époque : léger, rythmé et structuré autour de refrains efficaces.
La face B s’ouvre avec Jazz à gogo, un autre classique de son répertoire Philips, suivi de J’entends cette musique, chanson qui joue sur la sensibilité musicale du personnage Gall, et Ca va je t’aime (Hip-Huggers).
La dernière piste est un court message enregistré spécialement pour ses auditeurs japonais. Ce type d’ajout était courant dans les éditions locales, en particulier au Japon, où l’accueil du public était marqué par une grande curiosité pour les artistes européens. France Gall y adresse quelques mots en français, accompagnés d’un message traduit dans le livret (à lire plus bas)
Ce pressage japonais se distingue aussi par son soin éditorial. Comme souvent avec les éditions destinées au marché nippon, le disque est accompagné d’un livret complet contenant les paroles des chansons traduites en japonais. Ce travail de traduction permet au public local de mieux comprendre les textes et s’inscrit dans une tradition d’écoute attentive, très répandue au Japon. Ce type de livret renforce le lien entre l’auditeur et l’artiste, en rendant chaque chanson plus accessible.
Le choix des titres couvre les débuts de France Gall chez Philips et met en valeur ses collaborations principales : Serge Gainsbourg pour plusieurs textes majeurs, Robert Gall pour les chansons plus orientées vers la jeunesse, et Alain Goraguer aux arrangements, qui assurait la cohérence musicale de cette période. L’ensemble du disque donne une vision synthétique de son répertoire de 1963 à 1965, période où elle passe rapidement du statut de jeune espoir à celui de star reconnue. Cette édition japonaise constitue ainsi un bon reflet de son image à l’époque : une chanteuse moderne, populaire, interprète d’un répertoire qui allie légèreté, mélodie et efficacité.


Titres de France Gall | 1. 夢みるシャンソン人形 / Poupée de cire, poupée de son | 2. ジャズる心 / Le cœur qui jazz | 3. シャルマーニュ大王 / Sacré Charlemagne | 4. 月の光に / Au clair de la lune | 5. クリスチャンセン / Christiansen | 6. 娘たちにかまわないで / Laisse tomber les filles | 7. 恋はおとなしく / Soyons sages | 8. ジャズ・ア・ゴーゴー / Jazz à gogo | 9. 審判のテーマ / J’entends cette musique | 10. 恋のサバサバ娘 / Ça va je t’aime | 11. はじめてのバカンス / Mes premières vraies vacances | 12. 悲しき初恋 / Le premier chagrin d’amour | 13. Message de France Gall
Mentions légales | Édition LP 33 tours | Réf. SFL-7241 | Japon | septembre 1965 | Label : Philips | Fabrication : Nippon Phonogram Co. Ltd., Tokyo | Distribution : 日本ビクター株式会社 (Nippon Victor Co., Ltd.) | Mention stéréo : STEREO 33⅓ | Code secondaire : PYM-2341 | Photo de couverture signée : Wiezniak | Mentions légales japonaises : Il est interdit par la loi d’enregistrer sur bande ou autre à partir du disque sans autorisation. | Contenu lié au Grand Prix Eurovision 1965 | Acheter sur Discogs : https://www.discogs.com/fr/sell/release/30160046
Texte du livret en page 1 traduit du Japonais vers le Français. Veuillez noter que la traduction ci-dessous peut ne pas refléter fidèlement le texte original. Elle est fournie à titre informatif et pourrait contenir des différences de style, de ton ou de signification par rapport à l’œuvre source. Pour une interprétation exacte et définitive, nous vous recommandons de vous référer au texte dans sa langue d’origine.
Aujourd’hui en France, une nouvelle idole parisienne, France Gall, attire une popularité qui dépasse même celle de Sylvie Vartan. Nous vous présentons ici le tout premier album LP de France Gall publié au Japon, tant attendu par ses fans.
Chaque année en Europe, se tient le Concours Eurovision de la chanson, un festival musical aussi célèbre et prestigieux que le Festival de Sanremo. Contrairement à Sanremo, l’Eurovision est un événement qui rassemble l’ensemble des pays européens. Il est retransmis à la télévision à travers toute l’Europe grâce à l’Union européenne de radiodiffusion.
La 10e édition de ce concours s’est déroulée le 20 mars 1965 à Naples, en Italie, avec la participation de 18 pays. Chaque pays y était représenté par un chanteur et un jury de 10 membres. Une fois tous les participants passés sur scène, les résultats étaient attribués en direct, sur un tableau lumineux, selon les votes des jurys nationaux. Devant plus de 100 millions de téléspectateurs européens, le Grand Prix de cette année-là a été remporté par France Gall, représentant le Luxembourg, avec la chanson Poupée de cire, poupée de son.
L’année précédente, la chanson gagnante était Non ho l’età (Per amarti) de Gigliola Cinquetti, vainqueur du Festival de Sanremo. Cette année-là, l’Italie était représentée par Bobby Solo avec Se piangi, se ridi, qui a terminé à la 5e place. La victoire de France Gall a immédiatement été relayée dans des magazines américains comme Cash Box et Billboard, propulsant son nom dans toute l’Europe. La chanson Poupée de cire, poupée de son est rapidement montée en tête des hit-parades dans de nombreux pays.
Au Japon aussi, le nombre de fans de France Gall ne cesse d’augmenter. Pour eux, elle a spécialement enregistré cette chanson en version japonaise (sortie en single sous la référence FL-1173).
Cet album est un magnifique cadeau pour tous les fans japonais, regroupant non seulement Poupée de cire, poupée de son, mais aussi son tout premier titre Le premier bonheur du jour (ici désigné sous le nom Mes premières vraies vacances) et ses principaux succès jusqu’à aujourd’hui.
Et ce n’est pas tout : France Gall y adresse un message charmant à ses fans japonais.
Découvrons à présent le portrait de cette jeune “poupée française” qu’on surnomme la Cendrillon de Paris.
Née le 9 octobre 1947 à Paris, France Gall a aujourd’hui 17 ans. Cette jeune parisienne mesure 159 cm, pèse 42 kg, et son joli visage juvénile, avec une voix douce et encore un peu enfantine, la rend particulièrement attachante.
Son père, Robert Gall, est un parolier renommé dans le monde de la chanson française. Il a écrit de nombreux titres célèbres, dont La Mamma, et on retrouve plusieurs de ses compositions dans le répertoire de France Gall, comme Sacré Charlemagne. Son frère Paul Berthet est l’un des fondateurs de la chorale des Petits Chanteurs à la croix de bois. Sa mère, Cécile, joue le rôle de soutien et de mentor, attentive à l’éducation de sa fille. Elle a aussi deux frères jumeaux aînés, Patrice et Philippe (19 ans), qui lui servent de “garde rapprochée”. Tous deux jouent de la guitare ou de la batterie et composent parfois en secret.
Toute la famille Gall baigne dans un environnement musical particulièrement favorable.
France Gall rêvait depuis toujours de devenir chanteuse. Petite, elle accompagnait son père au théâtre et l’écoutait chanter depuis les coulisses. Encouragée par ses camarades d’école à se lancer dans la chanson, elle commence à s’entraîner seule avec un magnétophone et une guitare pendant un an et demi, avant de passer une audition grâce à son père.
Le 9 octobre 1963, elle signe son premier contrat. Deux mois plus tard, elle quitte le lycée Paul Valéry à Paris pour se consacrer entièrement à la chanson. Elle débute avec le disque Le premier vrai bonheur (Mes premières vraies vacances), puis enchaîne les succès. En 1964, elle apparaît à la télévision dans Les Raisins Verts, une émission qui lui vaut le prix du jury au festival de Montreux. Depuis, elle enregistre des disques, participe à des tournées à travers la France et la Belgique, et mène une vie très active.
Depuis sa victoire à l’Eurovision, on raconte que de nombreuses maisons de production de cinéma cherchent à la faire jouer dans leurs films.
Elle étudie actuellement l’anglais, l’allemand et l’italien. Durant son temps libre, elle joue de la batterie ou de la guitare et chante des chansons qu’elle compose spontanément. Ses chanteurs favoris sont Sylvie Vartan, Françoise Hardy, Claude François, Charles Aznavour, etc.
Elle aime les sports comme le tennis, la natation, le volley-ball et le football, et elle adore son petit chien noir et frisé qu’elle appelle Nougat. Côté vêtements, elle préfère un style simple sans fioritures. Elle adore discuter longuement avec ses amies.
Elle aime aussi beaucoup le jazz, et certaines de ses chansons, comme Jazz à gogo, reflètent une sensibilité proche du jazz moderne.
France Gall est sans doute la nouvelle idole française à suivre avec attention dans les années à venir.
Traduction du texte japonais de K. Yamada vers le français. Veuillez noter que la traduction ci-dessous peut ne pas refléter fidèlement le texte original. Elle est fournie à titre informatif et pourrait contenir des différences de style, de ton ou de signification par rapport à l’œuvre source. Pour une interprétation exacte et définitive, nous vous recommandons de vous référer au texte dans sa langue d’origine.
Texte japonais extrait de la rubrique 「パリの日記より」(Extrait du journal de Paris), daté du 14 octobre 1964.
France Gall – Celle qui fait rêver
France Gall est une chanteuse qui a conquis les cœurs du public en tant qu’idole yéyé, figure montante de la pop française. Son style frais et moderne tranche avec les chanteuses traditionnelles, et elle s’est rapidement imposée avec des titres accrocheurs comme « Jazz à gogo », « Poupée de cire, poupée de son » ou encore « Sacré Charlemagne ». Née dans une famille de musiciens, son père Robert Gall était lui-même parolier. France Gall a grandi dans un environnement propice à la musique, ce qui l’a naturellement conduite à débuter sa carrière très jeune. Elle signe un contrat avec Philips et sort son premier disque à l’âge de 16 ans. Rapidement, elle obtient le succès avec plusieurs apparitions à la télévision et à la radio.
En 1965, elle représente le Luxembourg au Concours Eurovision de la chanson et remporte le Grand Prix avec « Poupée de cire, poupée de son ». Cette chanson, écrite par Serge Gainsbourg, lui confère une notoriété internationale. Elle devient alors le symbole d’une jeunesse insouciante et libre, à la fois légère et pleine de vitalité. La force de France Gall réside dans sa capacité à chanter des textes parfois audacieux avec une voix innocente, ce qui crée un contraste original et séduisant. Cette ambiguïté marque profondément son style. Son image reste associée à une modernité joyeuse, propre à la France des années 60.
Le titre japonais de cet album – 「夢みるフランス・ギャル」(France Gall, celle qui rêve) – reflète bien cette facette. Il évoque la fraîcheur et l’imaginaire d’une jeune fille dans la fleur de l’âge, mêlant rêve et réalité à travers la chanson.